5 Conseils pour rendre son hôtel plus écologique
Vous cherchez des idées pour rendre votre hôtel plus écologique ? Nous partageons avec vous quelques conseils couvrant 5 domaines : les déchets, l’énergie, l’alimentation, la biodiversité et l’eau.
Qu’il s’agisse d’un voyage d’affaires ou de loisirs, les voyageurs ne se sont jamais autant préoccupés des conséquences environnementales de leurs déplacements. Face à la montée en puissance des pratiques RSE, les entreprises adoptent en effet des politiques de voyage qui favorisent les établissements hôteliers qui affichent une attitude responsable vis-à-vis de la planète et de l’environnement. De leur côté, dans le cadre de leurs voyages privés, les vacanciers sont sensibles aux établissements capables de se prévaloir d’une véritable efficacité environnementale. Pour les professionnels de l’hôtellerie, cette préoccupation grandissante à l’égard de l’empreinte carbone de leurs établissements représente un défi de taille à relever pour rendre leurs hôtels plus écologiques. Des actions peuvent pourtant être facilement menées dans 5 domaines clés : les déchets, l’énergie, l’alimentation, la biodiversité et l’eau.
Supprimer les plastiques à usage unique
La directive européenne interdisant l’utilisation des produits en plastique à usage unique a été publiée au journal officiel le 12 juin 2021. Il est désormais interdit d’utiliser des pailles, couverts, assiettes et touillettes en plastique. L’enjeu réside donc dans la mise en place d’alternatives en utilisant des produits en matière recyclées (bambou, carton, sucre, seigle, etc.)
Avant de sélectionner de nouveaux produits, il est opportun de s’interroger sur ce qui pourrait être supprimé. Par exemple, les clients ont-ils besoin de plusieurs pailles dans chaque cocktail ? Faut-il en utiliser dans toutes les consommations liquides ? Enfin, n’oubliez pas de recycler les ustensiles à usage unique que vous utilisez. Dans les chambres et les sanitaires, il est également possible d’utiliser des distributeurs de savon et de produits d’agrément pour le bain plutôt que des récipients en plastique à usage unique.
Préférer des produits de saison et issus des circuits courts
Cuisiner des produits de saison et issus des circuits courts, si possible à proximité immédiate de votre établissement, réduit considérablement les émissions de gaz à effet de serre liées à leur transport. La préférence accordée aux circuits courts valorise également les producteurs locaux et la consommation « Made in France ». Vous inscrirez ainsi votre établissement dans une posture d’achat responsable, à laquelle seront sensibles aussi bien vos fournisseurs que vos clients. Bien sûr, il est possible de vous adresser à des coopératives de production locale ou à des centrales d’achats de votre département.
Privilégier les produits de saison et proposer une carte adaptée aux différentes périodes de l’année aura également un impact positif sur l’empreinte carbone de votre établissement. On le sait, l’élevage intensif contribue aussi très largement à l’émission de gaz à effet de serre. Là encore, vos choix peuvent avoir un effet positif sur l’environnement. Par exemple, remplacer le bœuf par du poulet fermier bio permet de diminuer par 8 l’impact environnemental d’un plat. Veillez également à éviter les pratiques propices aux gaspillages lors des buffets.
Les alternatives aux conditionnements en plastique
Privilégier un fournisseur d’énergie durable
Plusieurs établissements font aujourd’hui appel à des fournisseurs d’énergie « durables » qui incluent une part importante d’énergie renouvelable dans leurs approvisionnements. N’hésitez pas à mettre en concurrence plusieurs fournisseurs d’énergie et à les questionner sur l’origine de l’électricité qu’ils proposent. N’hésitez pas non plus à informer vos clients de l’origine durable des sources d’énergie utilisées dans l’hôtel. N’hésitez pas enfin à les inciter à appliquer tous les bons gestes pour limiter les dépenses énergétiques inutiles (éteindre les lumières en leur absence, fermer les fenêtres l’été, etc.)
Favoriser la biodiversité et la mobilité douce
Favoriser la biodiversité est sans doute la tâche la plus complexe à mettre en œuvre. Certains établissements hôteliers qui disposent d’un terrain y installent des ruches. En plus de produire un miel qu’il est ensuite possible de commercialiser, les abeilles, qui figurent parmi les principaux insectes pollinisateurs, contribuent fortement au renouvellement de la biodiversité. En zone urbaine, certains hôteliers tirent parti du toit de leur établissement pour y installer eux-aussi des ruches.
D’autres hôteliers choisissent d’utiliser leurs terrains pour y installer des moutons. Ces derniers remplacent aisément les tondeuses et apportent un charme naturel supplémentaire à l’environnement immédiat de l’hôtel.
N’hésitez pas également à informer vos hôtes des solutions de mobilité douces à leur disposition dans les environs. A chaque fois que cela est possible, mettre un parc de vélo à leur disposition peut également constituer un très fort avantage concurrentiel et renforcer l’attractivité de votre hôtel.
Réduire la consommation d’eau douce
L’ultime recommandation applicable aux hôteliers consiste à réduire la consommation d’eau douce en installant des réducteurs de débit, des mousseurs ou des robinets économes de type Presto dans les parties communes et dans chaque chambre. En complément, installez un récupérateur d’eaux de pluie pour arroser vos plantes. L’usage raisonné de l’eau s’applique particulièrement aux hôtels équipés de spa.
Bien sûr, renforcer la dimension écologique d’un hôtel et réduire son impact environnemental ne se fait pas du jour au lendemain. Il requiert un effort conséquent, tant sur le plan financier qu’organisationnel. Pour y parvenir, n’hésitez pas à mettre en place une stratégie étape par étape. Votre investissement ne sera pas vain. Non seulement il vous permettra de respecter les dispositions réglementaires de plus en plus rigoureuses en matière environnementale, mais surtout, il assurera l’attractivité de votre établissement face à une clientèle elle-même de plus en plus sensible à la cause environnementale et climatique.