L'emballage snacking : pourquoi est-il au cœur de la stratégie ?
Le choix d’un emballage écoresponsable, ergonomique et recyclable fait désormais partie des attentes des consommateurs. Pour les acteurs du snacking, il est indispensable d’adapter son offre afin de rester attractif aux yeux des clients. Tour d’horizon.
Le consom’acteur d’aujourd’hui est de plus en plus exigeant : il souhaite se nourrir plus sainement, à des prix plus modestes et tout en respectant l’environnement. Chaque achat, chaque consommation de sa vie quotidienne doit désormais s’inscrire dans une démarche responsable et positive pour son entourage. Longtemps, les snacks ont été synonymes de nourriture de mauvaise qualité. Depuis plusieurs années, cette activité retrouve ses lettres de noblesse et se pare de toutes les étiquettes tendances : gourmet, hygiène irréprochable et surtout…écoresponsable ! Le consommateur est de plus en plus engagé, et l’environnement est transformé par la révolution numérique. Découvrons ensemble ce qui change déjà pour les emballages snacking afin de séduire davantage de clients !
L’emballage snacking : un enjeu stratégique
Les nouvelles générations (les millenials) sont les plus sensibles aux bouleversements du snacking, et changent régulièrement de modes de consommation, notamment avec l’essor de la livraison snacking. Elles sont le premier cœur de cible du snacking, car 60% des personnes concernées fréquentant des points de restauration rapide au moins 1 fois par semaine. Ils expriment clairement leur préférence pour une politique zéro déchet et sont très sensibles aux choix environnementaux effectués par les marques. Le packaging est aujourd’hui une dimension cruciale pour les marques alimentaires afin de signifier leur engagement et leur empreinte locale. Rappelons que les emballages sont une partie intégrante de cette image rénovée, dans la mesure où il s’agit du premier élément avec lequel le consommateur entre en contact, avant même de déguster sa nourriture.
Les réseaux sociaux sont un nouveau moyen pour comprendre les nouvelles habitudes de vie des jeunes. Ils permettent aux acteurs du snacking d’entrer en interaction avec la génération de 18-35 ans et de déceler ainsi les tendances émergentes.
Comment raisonner sa consommation et gérer ses biodéchets ?
Les stratégies d’innovation fleurissent déjà !
Chez Gault et Rémont, on prône une fabrication « engagée » avec des emballages compostables et biodégradables !
Chez Mars, on aborde un grand tournant en faveur du snacking sain. Le roi des barres et confiseries chocolatées (Mars, M&Ms, Bounty, Snickers, etc.) lance une marque de biscuits secs Be-Kind dont la composition est sans gluten, ni colorants, ni conservateurs ni arômes artificiels. Ses emballages sont transparents afin de voir tous les fruits entiers entrant dans sa composition.
En mars 2019, on a appris que Cellpack a créé un emballage en plastique souple facilement recyclable grâce à l’utilisation du même plastique pour l’emballage, le film imprimé et le bouchon. Le tri sera également facilité. Il sera utilisé pour le snacking, les aliments pour bébés mais aussi dans le secteur cosmétique et les produits d’entretien.
Enfin, Coca Cola Company s’est engagé à réduire la quantité de plastique utilisée dans ses emballages, et promeut davantage de matières recyclées.
Le coût d’une transition vers des emballages écoresponsables
Changer le packaging d’un produit nécessite de prendre en considération de nombreux facteurs. Pour le fabricant, il doit changer de fournisseur, et supporter un coût plus important s’il décide d’utiliser des matières encore peu répandues. Ce tarif est répercuté au commerçant, lui-même dans l’obligation d’augmenter ses tarifs vers le client final. Pour certains, cela passe par un changement de partenaire. Ainsi, plusieurs commerçants refusent d’amorcer ce virage écoresponsable en raison du manque de compétitivité-prix des solutions proposées.
En France, en 2019, l’emballage plastique reste leader avec un marché de 8 milliards d’euros, en croissance de 2% par an. Il demeure attractif en raison de son coût modéré et de sa forte disponibilité. L’objectif est de parvenir à augmenter le taux de plastique recyclé. Les emballages en papier–carton recyclables (emballages « complexés », sacs en papier, etc.) poursuivent également leur ascension. Naturellement, de nombreux efforts restent à faire, mais nous pouvons souligner la dynamique positive en cours, à l’heure où un vaste débat sur la consommation de plastique s’invite sur la place publique.
La France, dans sa feuille de route de l’économie circulaire, s’est fixé l’objectif d’un recyclage intégral en 2025, alors que le taux se situe aujourd’hui à 26 %. En 2020 et 2021, des échéances législatives viendront interdire la vaisselle à usage unique. Autant d’étapes cruciales qui obligent les acteurs de la restauration rapide à repenser leur offre. Enfin, des objectifs gouvernementaux s’imposeront dès fin 2019 afin d’améliorer le tri des déchets et des biodéchets. Le train est bien en marche, alors ne ratez pas cette opportunité commerciale utile pour attirer davantage de clients !