Foodtech : un marché qui explose en France

Malgré la pandémie de Covid-19 et ses bouleversements des habitudes de consommation, la FoodTech tire pour l’instant son épingle du jeu et ce marché est aujourd’hui en plein boom. Voici un rapide panorama du secteur et des dernières évolutions. 

Un contexte propice aux innovations

Pour rappel, la FoodTech désigne l’ensemble des entrepreneurs et start-ups du domaine alimentaire, de la production au consommateur final. Grâce au développement croissant du digital, ce secteur est en pointe sur les innovations produits et réinvente le marché, les moyens de distribution et les modèles économiques. 

La FoodTech déploie ses ailes depuis près de 5 ans et ce n’est pas la crise sanitaire qui portera un coup d’arrêt à cet essor. Bien au contraire ! Contraints à plusieurs reprises à l’isolement à domicile et au télétravail, les Français se sont massivement tournés vers la livraison de repas et les services de restauration à emporter. Face aux fermetures prolongées en 2020 et 2021, même les restaurants traditionnels s’y sont mis. Les habitudes ayant été prises, ces nouvelles façons de consommer sont restées d’actualité après la fin des confinements. Ainsi, les services de drive, les livraisons de courses ou de repas sont toujours plébiscités. 

Par ailleurs, en passant plus de temps chez soi, le besoin de revenir à une alimentation plus équilibrée s’est fait plus pressant. Cela permet de voir de nouvelles réflexions émerger du côté des produits et des chaînes d’approvisionnement. Par exemple, on observe une multiplication des circuits-courts et commandes directes auprès des producteurs. On constate aussi un intérêt très fort des consommateurs et des investisseurs sur les alternatives à la viande, avec des investissements multipliés par 10 en seulement 5 ans. On notera la belle levée de fonds de la société Ynsect, qui a su séduire des investisseurs américains pour récolter un financement de 372 millions d’euros en 2020. Sur ce créneau porteur, la start-up française Innovafeed propose aussi des produits alimentaires à base d’insectes et a levé 140 millions d’euros en 2020. 

Quels sont les secteurs impactés ?

La FoodTech comprend 5 domaines d’activités.

• Le Retail & Delivery, qui se concentre sur le développement du e-commerce alimentaire.
• La Foodservice, qui réinvente l’expérience client en restauration.
• L’Agtech, qui travaille sur l’agriculture de demain.
• La Foodscience, qui crée de nouveaux produits alimentaires afin de répondre aux évolutions des besoins de la population.
• Le Coaching ou Consumer Tech, qui accompagne à une consommation alimentaire plus saine et plus responsable.
• La Supply Chain, qui apporte des solutions innovantes pour la distribution, les chaînes d’approvisionnement ou encore le packaging.

Presque tous ces domaines ont connu une croissance forte depuis plusieurs années. Si la 1° vague de start-ups FoodTech s’articulait autour de la livraison (Deliveroo, UberEats, Hellofresh…), la 2° génération s’est déportée vers les produits alimentaires (InnovaFeed, Ynsect…). La 3° vague de start-ups à générer des levées de fonds se tourne vers le futur de l’alimentation et sur les nouvelles tendances alimentaires. 

La FoodTech en 3 chiffres

178%

C’est le pourcentage d’augmentation des investissements dans les entreprises qui développent des alternatives aux protéines animales. 

23 millions

C’est le nombre de Français qui se déclarent aujourd’hui flexitariens (ils ont réduit leur consommation de viande). A noter que 3/4 des Français ont changé leurs habitudes alimentaires dans les 2 dernières années. 

2,4 milliards d’euros

C’est le montant que les start-ups de la FoodTech ont levé en 2020 (soit 12 fois plus qu’en 2013). 

Quand on parle de FoodTech, on parle donc de toutes les entreprises et start-ups qui utilisent la technologie dans le domaine de l’alimentation. Ce secteur a aujourd’hui le vent en poupe et entend bien répondre aux attentes des consommateurs et aux futurs enjeux de l’agriculture et de l’alimentation. Pour en savoir plus sur toutes les tendances de la FoodTech, consultez notre précédent article.