Imprimante 3D alimentaire : en route vers la gastronomie du futur ?

L’imprimante 3D alimentaire est (déjà) une petite révolution. Elle se développe rapidement pour fabriquer des objets physiques comestibles à partir d’un fichier numérique. Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir au sujet de cette innovation de taille !

L’imprimante 3D existe déjà depuis quelques années dans l’industrie, et la construction. Mais saviez-vous qu’elle est désormais disponible dans l’univers de la gastronomie ? En révolutionnant les modes d’impression, les imprimantes 3D ont repoussé le champ des possibles, y compris dans la restauration avec l’essor de la foodtech. Pour être imprimables, les aliments doivent pouvoir être travaillés en matière première assez fine. C’est notamment le cas du chocolat, de la farine, du sucre ou de la viande. Le potentiel de l’imprimante 3D alimentaire réside surtout dans la personnalisation de la nourriture. De nombreux spécialistes en sont déjà adeptes, et clament haut et fort qu’il s’agit d’un premier pas vers la constitution de l’alimentation du futur. Qu’en est-il vraiment ? Quelles sont les innovations permises par ce nouvel objet ? Autant de réponses et bien davantage dans cet article !

 

Pourquoi se tourner vers l’imprimante 3D alimentaire ?

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L’impression alimentaire est particulièrement utile pour doser la quantité de nourriture utilisée dans une préparation avec une très grande précision, ou pour connaître ses apports caloriques. Ainsi, il devient possible de calculer les nutriments et calories d’un repas entier avec une précision inégalée. Il y a fort à parier que les sportifs ou personnes souffrant d’une pathologie alimentaire particulière y trouveront leur compte (diabétiques, personnes atteintes de problèmes digestifs ou présentant des allergies, etc.). Cela s’intègre également parfaitement dans la nouvelle tendance du fast good.

Plusieurs cas concrets nous permettent de prouver son utilité. Prenons l’exemple des seniors. Ces derniers présentent souvent des difficultés de mastication ou de déglutition. Ainsi, une purée peut être introduite dans une imprimante 3D pour la rendre plus tendre. Plusieurs maisons de retraite en Allemagne expérimentent déjà ce nouveau mode d’alimentation, et connaissent un grand succès.

 

 

Dans l’alimentation du quotidien, l’imprimante 3D alimentaire permet de personnaliser la nourriture à l’infini. Les pâtissiers pourront décupler leur imagination et rivaliser de créations toujours plus élaborées. Que diriez-vous d’une pâtisserie à la forme d’un objet du quotidien, d’un flocon de neige ou avec votre photo dessus ?

Ainsi, la nourriture peut être véritablement imprimée. Certaines chaînes de restauration rapide espèrent proposer aux clients d’imprimer leur propre photo sur un burger ! Il s’agirait aussi d’un nouveau support publicitaire pour de nombreuses marques de restauration rapide souhaitant afficher leur logo sur de nouveaux supports.

 

Quels sont les bénéfices pour les restaurateurs ?

 

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Certains professionnels craignent aussi une perte de valeur de leur savoir-faire, au profit d’une technologie finalement peu maîtrisée.

Au-delà de l’aspect esthétique, reste à savoir si l’aspect gustatif est au rendez-vous. L’imprimante 3D ne dégrade pas les qualités nutritives des aliments au cours du processus d’impression. Il est souvent relevé que le goût a tendance à s’estomper, la nourriture étant imprimée en très fine quantité. Il est donc recommandé d’ajuster le dosage des recettes en amont, afin de les rendre plus concentrées.

 

Quels sont les bénéfices pour notre santé ?

L’imprimante 3D alimentaire est une invention récente, c’est pourquoi il est difficile de connaître réellement son impact sur la santé des consommateurs. Plusieurs études relèvent des zones d’ombre, à commencer par :

  • L’accumulation supposée de bactéries dans le modèle 3D. Certains aliments peuvent demeurer au sein de la machine, y stagner, et développer des bactéries.
  • La libération supposée de particules toxiques lors du processus d’impression. L’Illinois Institute of Technology et l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon ont relevé des « émetteurs élevés » de particules ultra-fines à la surface des impressions 3D alimentaires.
  • La présence de plomb dans certaines buses soulève également plusieurs débats, car l’on ne sait pas véritablement si une partie de ce plomb est transférée dans la préparation alimentaire lors du processus d’impression.

 

L’imprimante 3D est belle et bien une innovation épatante, en proie à ouvrir les horizons de la gastronomie dans le monde entier. Professionnels et particuliers s’en saisissent déjà, et apprennent à explorer toutes les potentialités de cette innovation. Relevons malgré tout que cette technologie mérite encore de se perfectionner, et de lever le voile sur plusieurs questions prioritaires en matière de sécurité alimentaire. Mais ce n’est qu’une question de temps.

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