Laurent Maugoust

QU’EST-CE QUI VOUS FAIT VOUS LEVER LE MATIN ?

L’envie, avant tout. L’envie d’entreprendre, d’imaginer de nouveaux lieux, de faire de nouvelles rencontres, d’initier des projets des expériences. Être en mouvement.

EN QUELQUES MOTS QUELLE EST VOTRE PHILOSOPHIE / VISION DE L’AVENIR ?

Une philosophie je ne sais pas, certainement des principes de vie. Professionnellement je pense qu’il faut toujours se remettre en question, s’efforcer d’être exigeant et précurseur, avoir la modestie de ne rien tenir pour acquis et savoir s’entourer.
Je suis un optimiste, j’aime à croire que l’avenir nous portera vers des projets plus humanistes et vertueux. Pour cela il faut créer des synergies et savoir s’entourer de gens compétents et passionnés. J’ai la chance de choisir mon environnement de travail, j’ai constitué au fil des années une équipe plurielle avec laquelle j’ai plaisir à collaborer chaque jour.

QUE VOUS A APPRIS 2020 ?

Incontestablement ce que c’était que d’avoir du temps. La contrainte des confinements successifs m’ont permis d’envisager mon métier dans une autre temporalité.
Ce ralentissement m’a en quelque sorte recentré sur mes aspirations profondes. Une opportunité d’entrevoir de nouvelles perspectives.

QUEL EST VOTRE PROCHAIN GRAND CHALLENGE ?

Une maison d’édition de mobilier éponyme que je présenterai en exclusivité chez Silvera Saint Germain du 7 au 18 juillet prochain et pendant la Paris Design Week. C’est très réjouissant je vous en dirai plus bientôt.

QUELLES IDEES / EXPERIENCES SOUHAITERIEZ-VOUS PARTAGER AVEC VOS PAIRS ?

Lorsque j’ai été invité en 2020 à m’exprimer sur le devenir de l’hôtellerie dans le cadre du salon EquipHotel, j’avais esquissé une suite plurielle dans laquelle je revenais sur les archétypes de la mythologie hôtelière et de leurs potentialités. Pensée comme un penthouse et un lieu à incarner, La Suite, qui devait donc rester une utopie, en a engendré une autre : la serre, un projet manifeste, dans lequel avec un architecte et un ingénieur paysagiste nous réfléchissons à la façon de réintroduire le vivant dans la ville. J’ai visualisé naturellement cette serre sur les toits de Paris. La capitale compte près de 1600 hôtels et autant de toits. Nous interrogeons les potentiels de la surélévation. Il s’agit d’esquisser des paysages, de travailler les perspectives visuelles et sensorielles, et de questionner nos représentations de la ville. Un espace entre l’intérieur et l’extérieur et plus largement entre l’homme et son environnement. Inventer ses lieux de vie, laisser émerger la singularité de chaque « île », dessiner des scénarii avec l’objectif de dépasser les strictes logiques fonctionnelles de l’hôtellerie : mon propos est de fixer de nouveaux usages sans prescrire.