Mise en place d’une politique RSE dans les Etablissements HCR
Qu’est-ce que la RSE penseront certains, quel est son intérêt pour mon établissement demanderont d’autres ?
La Responsabilité Sociétale de l’Entreprise c’est la stratégie élaborée par une entreprise et sa traduction en orientation, en action se rapportant aux thèmes inscrits dans les trois piliers fondamentaux que sont le volet social, le volet environnemental, le volet économique qui interagissent souvent entre eux.
Initier une démarche RSE pour les professionnels de la branche, c’est également entrainer ses équipes dans ce projet au travers de la formation, c’est acquérir des automatismes dans la gestion quotidienne de l’établissement versus Ecologie. Nombreux sont les sujets intégrés dans cette démarche, parmi les plus emblématiques nous pouvons citer l’adaptation de sa carte de restaurant selon les produits locaux et de saison, l’adaptation de l’offre de service hôtelier en tenant compte de la gestion de l’eau, de l’énergie, mais c’est aussi réfléchir à l’inclusion des publics différents tel le handicap.
Certains établissements, que ce soient des TPE ou PME ont engagé une démarche réfléchie depuis plusieurs années et ils sont dans une démarche de progrès permanente ; d’autres initient leur réflexion autour des normes demandées par la clientèle et les obligations légales, d’autres n’ont pas encore amorcé de démarche.
Comment raisonner sa consommation et gérer ses biodéchets ?
Volet social : responsabilité Sociétale des Entreprises !
Le sujet laisse craindre une complexité dans sa mise en œuvre, des investissements lourds et un amortissement à longue échéance. En réalité, la majeure partie des établissements accomplissent déjà une ou plusieurs actions se rapportant à la RSE (porter attention au gaspillage alimentaire, pratiquer une politique d’achat responsable…). Le lien entre leur pratique et le concept RSE n’est pas toujours réalisé.
Initier une telle démarche est une prise de conscience, un changement de paradigme sur la manière d’exercer son activité tout en tenant compte du coût et des économies réalisées pour chacune des actions. C’est une démarche de progrès constante. Les témoignages de professionnels engagés précisent qu’ils réfléchissent continuellement à l’amélioration de la gestion de leur établissement dans le but de diminuer leur « empreinte carbone ». Ils confirment le gain financier réalisé à court et à moyen terme, leur vision désormais différente de l’exercice de leur métier, avec toujours l’idée de la satisfaction des clients.
Pourquoi mettre en place une politique RSE ?
Le réchauffement climatique, les engagements nationaux et internationaux, les lois Egalim, Agec, Climat & Résilience obligent les entreprises à s’adapter pour diminuer les effets de leur activité sur le climat.
Le GNI et son département RSE participent aux expérimentations sur la restauration durable, sur l’affichage environnemental, pour les solutions de substitution (contenants réutilisables, recyclables, consignables) au plastique à usage unique et pour une meilleure adéquation entre les obligations, les solutions proposées et l’activité hôtelière et de restauration. Le GNI est très fortement impliqué dans les travaux en cours sur la gestion et le tri des déchets, qui deviendra une obligation pour tous en 2023, c’est un sujet éminemment important pour la profession. En effet, les déchets générés par les préparations culinaires et les restes non consommés des clients constituent la matière 1ere secondaire transformée en énergie ou en compost. Mettre en place le tri des biodéchets constitue déjà une étape, c’est également engager une réflexion avec son équipe sur les quantités proposées dans les assiettes, sur la nature des déchets et leur recyclabilité. C’est un premier pas vers la transition environnementale et plus globalement la RSE.
Le volet social n’est pas oublié, le GNI poursuit le développement de l’emploi inclusif avec le prolongement de la convention GNI/AGEFIPH en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap.
L’affichage environnemental permet de calculer le bilan carbone de l’ensemble de son activité et peut être une clé d’entrée à la mise en place d’une politique RSE. Une photographie de son « empreinte carbone » permet la mise en place d’actions correctives tout en continuant le développement de son activité. C’est aussi le préalable à une démarche plus ambitieuse qu’est la labellisation. Il existe une multitude de labels et le choix est difficile. L’ADEME promeut par exemple l’Ecolabel européen, la Clé Verte, Green Globe ; les labels Engagés RSE, Lucie 26000, Bcorp couvrent les trois piliers de la RSE.
Quoi qu’il en soit, le professionnel défini un plan d’amélioration ou de transition à court ou moyen terme qui structure la démarche. Il peut nommer un référent environnemental/RSE/Handicap, mais surtout il établit une démarche pédagogique pour impliquer ses équipes.
L’ensemble de ces travaux permettent d’apporter un premier niveau d’information aux professionnels, d’établir avec eux un état des lieux de leur organisation et leur apporter des solutions, des outils adéquats pour faciliter la mise en place de leurs nouvelles pratiques environnementales et/ou sociales. La promotion des aides de l’ADEME, le Fonds Tourisme Durable, les aides Tremplin complètent le dispositif de conseil du département RSE.
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