Prix en cantine scolaire : quels facteurs prendre en compte pour les fixer ?
Les villes et communes restant libres dans la fixation des tarifs des repas en cantine scolaire, ces prix peuvent varier d’une école à l’autre. La liberté dont disposent les collectivités territoriales n’est cependant pas l’unique élément qui pourrait justifier ces différences en matière de tarification de la restauration scolaire. Quels autres facteurs sont pris en compte pour fixer le tarif des cantines scolaires dans les écoles en France ? Comment procéder pour agir sur les différents tarifs actuellement proposés dans chaque région, département ou commune ? Voici quelques-unes des questions auxquelles un organisme public ou tout autre acteur intéressé par la restauration collective sont confrontées.
Retrouvez les tendances marquantes à connaître pour répondre aux attentes des consommateurs, en téléchargeant gratuitement notre livre blanc.
Tout savoir sur les règles de calcul du prix en cantine scolaire
Les règles relatives à la fixation des tarifs des repas dans les cantines scolaires sont contenues dans un décret qui date du 15 mai 2009. Celui-ci stipule que c’est la collectivité de la ville ayant la charge de la restauration scolaire qui fixe les prix des repas, que ce soit pour les élèves des écoles maternelles que pour les lycéens. Ce texte précise la répartition des compétences ou des responsabilités dans ce domaine et évite par conséquent toute confusion.
Ainsi, la tarification des repas dans les écoles maternelles et les écoles primaires est du ressort des communes. Le conseil général s’occupe quant à lui de la détermination du prix des repas proposés aux collégiens, tandis que ceux des lycées sont à la charge du conseil régional.
Ce décret ne manque pas d’interdire aux communes la facturation de repas au-delà de son coût de revient. Malgré cette interdiction réglementaire, force est de constater des différences notables de prix entre les écoles maternelles et primaires. Si certaines villes pratiquent des prix uniformes pour la maternelle et le primaire, d’autres choisissent la solution contraire. C’est ainsi que dans la ville de Trappes, les tarifs des repas des plus petits varient de 0,45 € à 5,50 € alors qu’ils se situent entre 0,50 € et 6,05 € dans les établissements du primaire. Même constat à Versailles où le repas servi à un enfant du primaire est facturé entre 2, 80 € et 6 € voire 35 € dans certains cas. Pour celui de la maternelle, le prix cantine scolaire oscille entre 2,65 € et 6 €.
Les ressources des parents constituent un facteur déterminant dans la fixation des différents tarifs susmentionnés.
Les tendances food 2021
Comment déterminer le prix de revient des repas en cantine scolaire ?
En règle générale, une mairie a deux possibilités pour assurer à ses administrés une restauration scolaire. La commune peut ainsi s’adresser à un organisme extérieur comme une maison de retraite, une société de restauration ou encore un traiteur. Une autre option est de faire appel à un service communal. Dans un cas comme dans l’autre, le repas est proposé aux enfants à un tarif qui prend en considération plusieurs paramètres. Il est tenu compte du transport, du coût de fabrication et bien sûr des matières premières utilisées. Pour connaître le prix final des repas, il faudra encore ajouter des frais supplémentaires liés notamment à l’entretien, à l’électricité et au personnel.
Il convient de noter que pour une même cantine scolaire, les prix des repas peuvent varier avec parfois des écarts importants. Dans la fixation du tarif du ticket de cantine, les communes tiennent souvent compte du quotient familial et donc des ressources de la famille. La restauration scolaire peut revenir à plus cher pour des élèves qui mangent de façon occasionnelle en cantine ou qui n’habitent pas la commune. Certaines villes proposent des tarifications spécifiques pour des enfants qui apportent leur nourriture.
Quels autres facteurs influencent le calcul du tarif ?
Outre la gestion individuelle de chaque commune sur le calcul du tarif du service de restauration, d’autres facteurs liés à la qualité des repas proposés entrent en compte.
En effet, même si les communes essaient d’optimiser au mieux les coûts de revient des plats, l’un de leurs objectifs reste de maintenir la qualité nutritionnelle des repas proposés aux enfants et leur équilibre alimentaire.
Ainsi, le choix des ingrédients va également peser dans le calcul du prix de revient. Les ingrédients hauts de gamme, biologiques ou même la saisonnalité peuvent influencer le prix d’achat, et par conséquent se répercuter sur le prix de revient du repas.
Autre cas de figure : celui des allergies alimentaires. Il convient de proposer des plats variés pouvant correspondre au plus grand nombre d’enfants, et en fonction des régimes alimentaires renseignés par les parents lors de l’inscription de l’enfant à l’école.
Le service de restauration scolaire est-il exigé ?
La réponse est non. Les communes ne sont pas tenues d’instaurer une cantine scolaire au sein des écoles, collèges et lycées. Chaque ville a le monopole de décider ou non de la mise en place de ce service, bien qu’il soit très largement répandu sur le territoire francilien.
Tarif des cantines scolaires : et pour les familles ?
Le prix d’adhésion à la cantine scolaire est calculé sur la base du quotient familial, lui-même déterminé par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) pour chaque famille, et en fonction des revenus du foyer.
La base tarifaire calculée en fonction du quotient familial est elle-même divisée en 10 tranches, avec une délimitation du prix de la cantine qui varie entre 0,50€ (cantine plancher) et 4,09€ (cantine plafond). Bon à savoir : les tarifs applicables liés au quotient familial ne sont valable qu’un an. Un recalcul est effectué chaque année en fonction de l’évolution des ressources de la famille.
Les règles relatives à la fixation du prix des repas ayant été ainsi présentées succinctement, chaque organisme public assurant une telle prestation sait commenter déterminer ses propres tarifs en tenant compte de l’ensemble des paramètres susmentionnés. En la matière, la liberté demeure le principe.